Certains combats ne sont pas faits pour être menés dans la solitude et l’isolement. Vivre avec le VIH est l’un de ceux-ci. En effet, aujourd’hui encore, trop de préjugés entravent les efforts des malades et de leurs proches. Même entouré par des proches à l’écoute, les malades se coupent eux-mêmes du monde. Il est important de rappeler à tous, familles, amis, porteurs du VIH, que le combat contre la maladie est à mener ensemble !
J’ai le sida : que faire ?
Les témoignages recueillis auprès des porteurs du virus sont souvent les mêmes. Une fois leur statut sérologique connu, ceux-ci se coupent du monde. Isolés, parfois remplis de culpabilité, certains malades préfèrent fuir, plutôt qu’affronter la réalité.
Lorsque vous découvrez que vous avez le sida, la première chose à faire est de se rendre dans un centre de santé. Si vous y êtes déjà, demandez à être reçu par des spécialistes en la matière. Aujourd’hui, de nombreux médecins sont formés pour accueillir et assister au mieux les malades du VIH. Ces derniers pourront ainsi être informés sur la maladie, ses conséquences, les traitements actuels, mais aussi bénéficier d’un suivi psychologique. Le plus important est de garder son calme, et de ne surtout pas céder à la panique. Même si cela est certainement beaucoup plus facile à dire qu’à faire.
Que faire vis-à-vis de mes proches ?
Pour votre bien et celui de votre famille, soyez honnête. Ne vous cachez pas. Il va falloir les informer de votre positivité. Bien entendu, cette annonce est effrayante. Et il est tout à fait compréhensible de craindre cette discussion. Cependant, pour éviter de contaminer d’autres personnes, il est capital de les tenir informés.
Quels moyens sont mis à ma disposition ?
Dirigez-vous vers les hôpitaux ou centres spécialisés. Il est tout à fait normal d’être bouleversé. En plus des échanges avec des professionnels de santé, vous pouvez également vous tourner vers des ressources en ligne. En effet, internet est un outil privilégié qui permet d’avoir toutes les informations sur le sida. Vous pourrez échanger avec des malades souffrant de la même pathologie et confronter vos expériences. Attention, à ne pas vous laisser submerger cependant.
Traitement du sida : être accompagné médicalement et psychologiquement
Le sida est une maladie qui nécessite un suivi particulier. Il s’agit d’un combat qui, de façon impérative, doit se mener ensemble. À cet effet, des organismes comme l‘ONUSIDA œuvrent chaque jour pour que le VIH, menace de santé publique, disparaisse à l’horizon 2030.
Quel traitement médical ?
Le traitement du sida se fait essentiellement par la prise de médicaments antirétroviraux (ARV). Vous pouvez bénéficier des traitements médicaux efficaces pour faire face à la maladie. En France, le traitement médical contre le sida est pris en charge par la sécurité sociale.
L’accompagnement psychologique
Au-delà des médicaments, l’aspect psychologique reste très important. Le constat est que la plupart des porteurs du VIH subissent beaucoup de préjugés. Parfois, découragement et incertitude prennent le dessus et peuvent mener à prendre des décisions désastreuses. On assiste à des abandons de traitements et pour d’autres, au suicide. Pour ces raisons, un suivi psychologique à l’hôpital ou avec un psychologue ou un psychiatre libéral est vital.
Selon une étude récente, la majorité des décès du sida sont dus à une mauvaise prise en charge thérapeutique. Pour d’autres, le poids des troubles psychologiques finit par conduire au drame. Face à cela, il est plus qu’important d’être à l’écoute des patients et de ne pas négliger cet aspect de l’accompagnement. Ainsi, des services dédiés à la prise en charge psychologique des malades sont créés. Chaque malade est accompagné individuellement pour surmonter ses doutes et ses craintes. Des ateliers d’échanges et des coopératives sont organisés pour encadrer les séropositifs.
Chaque jour, des spots publicitaires, des campagnes et des manifestations sont organisés pour motiver et encourager tous les malades. Ces actions visent à leur communiquer un message de solidarité pour qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls dans ce combat. Cette solution prouve son efficacité surtout, dans les pays du tiers-monde. Aujourd’hui, les porteurs du VIH peuvent parfaitement évoluer en société. Grâce au suivi psychologique, beaucoup ont réussi à se réintégrer dans la société.
Vers la fin du sida d’ici 2030 ?
Les recherches pour un traitement définitif du Sida sont toujours en cours. Depuis déjà une décennie, de nombreux progrès ont été effectués. On peut aujourd’hui mener une vie tout à fait normale. Se marier, avoir des enfants et une sexualité épanouie, sont désormais des choses possibles. Pour les scientifiques, l’objectif est de réussir à anéantir le virus en créant des anticorps surpuissants pour le combattre.
Pour cela, ils travaillent sans relâche. Le conseil scientifique reste optimiste sur un probable remède définitif. En attendant, l’attention est mise sur la sensibilisation des populations aux risques du VIH. Aussi, toute la logistique est déployée pour améliorer les conditions de vie des malades du VIH.
Le résultat est qu’aujourd’hui, les populations n’appréhendent plus le VIH comme un malheur. Au contraire, cette pandémie est bien maîtrisée. Le taux de mortalité est de moins en moins élevé. Le sida ne doit pas être une fatalité.
Tous les malades ont l’opportunité et la capacité de mener à bien ce combat. Seulement, il ne doit pas être mené seul. Avec un bon accompagnement, chaque malade du sida peut réussir à mener une vie aussi normale et paisible que possible, avec l’espoir un jour, de prendre un traitement qui les guériront définitivement.
Photo de couverture de @jopanuwatd via twenty20.com
Source article : https://www.gouvernement.fr/sante-agir-pour-eradiquer-le-sida-d-ici-a-2030